Le syndrome des ovaires polykystiques est un trouble de plus en plus fréquent chez la femme. En France, environs une femme sur dix serait atteinte de ce syndrome.
Le SOPK correspond à un déséquilibre des hormones sécrétées par les glandes endocrines, bloquant (anovulation) ou retardant l’ovulation (dysovulation). Les follicules bloqués dans les ovaires vont créer les fameux kystes visibles lors d’une échographie. En réalité ce ne sont pas vraiment des kystes mais des follicules qui auraient dues évoluer et être expulsés de l'ovaire.
C’est une « erreur » qui est à l’origine de son nom : lorsque cette maladie a été décrite en 1935, on pensait que ces follicules étaient des micro kystes aux ovaires, d’où le nom de syndrome des ovaires polykystiques.
Généralement, ce trouble apparaît à l’adolescence, mais le diagnostic est bien souvent posé bien plus tard (aux alentours de 25/30 ans, lorsque la femme souhaite avoir des enfants).
Quelles sont les signaux d’alarme et les symptômes des ovaires polykystiques ?
Quel spécialiste consulter ? Quels sont les traitements possibles ?
L’ostéopathie est-elle efficace ?
Les causes du syndrome des ovaires polykystiques :
Le SOPK viendraient d’un dérèglement du système hormonal mais ce n’est pas clairement identifié par les scientifiques à l’heure actuelle.
Les origines seraient plutôt multifactorielles mais les chercheurs se penchent sur une origine génétique : 20 gènes ont été identifiés et pourraient expliquer 10% des SOPK.
Le SOPK n’est pas considéré comme une maladie à proprement parlé mais comme un syndrome réunissant plusieurs critères de diagnostic.
Plusieurs mécanismes peuvent en être à l’origine :
Un excès d’insuline.
Un manque de progestérone.
Une hypothyroidie.
Un manque d’un transporteur appelé SHBG.
Les causes de ses excès ou manques hormonaux ne sont pas toujours connus mais il semblerait que les perturbateurs endocriniens présents dans notre environnement puissent être l’origine dans certains cas.
Qui consulter lorsque l’on suspecte un syndrome des ovaires polykystiques ?
Le SOPK est souvent diagnostiqué tardivement. Dans une majorité de cas, ce sont des problèmes de fertilité qui pousse les femmes à consulter et effectuer des examens médicaux.
La multiplicité des symptômes et leurs variabilités d’une femme à l’autre contribuent certainement à ces diagnostics tardifs.
Vous pouvez consulter votre gynécologue, médecin traitant ou votre sage-femme. Vous pouvez également vous rapprocher de l'association ESP OPK, ils peuvent vous orienter vers des spécialistes.
Quels sont les symptômes et comment diagnostiquer un SOPK ?
La communauté scientifique à définit les critères de Rotterdam. Pour être diagnostiqué SOPK, il faut présenter au moins 2 des 3 critères :
Excès d’androgène (testostérone, etc).
Perturbation de l’ovulation ou pas d’ovulation.
Lors de l’échographie ovarienne : ovaire de plus de 10ml ou présence de + de 20 follicules (2 à 9 mm) par ovaire.
Il existe des signes cliniques qui peuvent vous alerter et vous amener à consulter un spécialiste :
Cycles menstruels longs (> 35 jours) et irréguliers : absence ou retard d’ovulation.
Pilosité excessive : le plus souvent au niveau du nombril, mamelons et/ou menton.
Peau grasse, acné.
Chute de cheveux.
Taux de sucre dans le sang élevé.
Voix rauque.
Surpoids.
Syndrome prémenstruel : irritabilité, baisse de moral, compulsions sucrées, fatigue, etc.
Attention, toutes les femmes peuvent présenter ces signes cliniques
sans pour autant être atteinte d’un SOPK !
Le diagnostic se fera le plus souvent grâce à une échographie des ovaires ainsi qu’une anamnèse détaillée. Votre médecin afin de vous trouver un traitement adapté pourra vous prescrire des analyses de sang (LH, progestérone, testostérone, etc.).
Quels sont les traitements du syndrome des ovaires polykystiques ?
Le SOPK ne se soigne pas mais via des traitements, on peut rétablir un bon équilibre hormonal entrainant une amélioration notable des symptômes et de la fertilité.
Le traitement proposé à l’heure actuel permet uniquement de limiter les symptômes et ce, jusqu’à la ménopause :
La pilule oestroprogestative ainsi qu’un traitement médicamenteux sont souvent proposés en première intention.
Un changement du mode de vie : nouvel équilibre alimentaire, activité physique régulière, réduction du stress, etc.
Un ajustement micro-nutritionnel : complémentations, plantes, ajustement alimentaire. Nous avons réalisé des fiches avec toutes les astuces nutritionnelles pour vous accompagner au quotidien, n'hésitez pas à nous en faire la demande lors de votre séance d'ostéopathie.
Les bénéfices de l’ostéopathie lorsqu’on présente un SOPK :
Il n’existe pas de traitement ostéopathique « spécifique » pour réduire les symptômes du SOPK, l’ostéopathe s’adaptera à chacune ainsi qu'à vos objectifs (réduire vos symptômes, améliorer votre fertilité).
L’objectif d’une séance d’ostéopathie est d’améliorer la mobilité de certaines zones (bassin, diaphragme, thorax, etc), nécessaire au bon fonctionnement global de votre corps.
Le rôle de votre ostéopathe, surtout lorsqu’il est spécialisé en ostéopathie gynécologique, est également de vous expliquer ce qu’il se passe dans votre corps. Une patiente qui comprend ce qu’il se passe dans son corps pourra mieux gérer sa pathologie et son quotidien.
Un suivi ostéopathique permet, en diminuant les tensions physiques, d’apaiser le psychique. Cela casse le cercle vicieux : « j’ai mal donc je me tends, je suis tendue donc j’ai encore plus mal » !
En plus, de vous aider dans la réduction de vos douleurs et symptômes, votre ostéopathe pourra vous accompagner dans votre désir de grossesse (trouble de la fertilité avec diagnostic médical ou non).
Les solutions naturelles pour lutter contre le SOPK :
L’alimentation :
Selon les médecins spécialistes, l'essentiel est de réduire votre consommation d’aliments à charges glycémiques élevées. L'insuline joue un rôle important dans la régulation hormonal, il faut donc éviter d'entretenir une hyperinsulinémie.
Vous pouvez également faire en sorte d’augmenter les bons apports en vitamines, micronutriments (Magnésium, zinc, oméga 3) et « bannir » les aliments ultra transformés.
Vous pouvez consulter un médecin spécialisé en micro-nutrition ou un naturopathe pour vous aider dans votre démarche.
Votre ostéopathe vous fournira également une fiche pour aider à adapter votre alimentation mais rien ne vaut un suivi pluri-disciplinaire (ostéopathe, naturopathe, médecin, sage-femme, gynécologue, etc).
Les plantes :
Il existe une multitude de plantes pouvant vous aider ! Le tout est de trouver celle qui sera adaptée à votre SOPK. Il est primordial de vous faire accompagner dans cette recherche (médecin formé, naturopathe) car chaque plante a un impact sur votre corps et certaines peuvent être déconseillées en début de grossesse.
Fuir les perturbateurs endocriniens :
De plus en plus connus et décriés, les perturbateurs endocriniens sont présents partout de nos jours. Ils sont susceptibles de perturber notre équilibre hormonal (d’où leurs noms). Il faut donc s’en protéger et ce dès le plus jeune âge.
Où sont cachés ces fameux perturbateurs ? Produits ménagers (avec des listes d'ingrédients à rallonge), aliments transformés, plastique (surtout quand il est chauffé et mis en contact avec du gras alimentaire), produits cosmétiques (surtout ceux avec beaucoup d'ingrédients), ustensiles de cuisine (poêles en téflon, moules en plastique, etc), produits chimiques sur les vêtements neufs ou jouets, etc.
Pour s'en prémunir, informez vous, acheter français et des matières de qualités ou bien d'occasion ! Dans vos recettes (alimentaires, cosmétiques, produits ménagers) faites au plus simple !
Gérer son stress :
Un excès de stress entraine un taux trop élevé de sécrétion de cortisol (hormone du stress). Le cortisol perturbe l’équilibre hormonal et peut augmenter vos symptômes et autres désagréments.
L’ostéopathie peut être un fabuleux atout contre le stress. Souvenez-vous de cette sensation de bien-être et de légèreté que vous ressentez en sortant de chez votre ostéopathe.
Attention, une suivi ostéopathique ne remplace pas une consultation chez votre médecin ! L’ostéopathe n’est pas là pour diagnostiquer mais pour vous accompagner en parallèle de votre suivi médical.
Inès CHARDIN
Ostéopathe spécialisée en ostéopathie gynécologique
proche de Tigery et St germain les corbeil
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